Kenya - Démocratiser l'accès à l'énergie solaire
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L'itinéraire de Jacob Giloh. Il est devenu revendeur indépendant et arpente désormais les quartiers défavorisés de Nairobi pour apporter de la lumière à des personnes qui n'ont pas l'électricité...
Je travaillais comme pompiste dans une stationservice de Nairobi, qui a commencé à commercialiser les équipements solaires de Total : des lampes qui se rechargent pendant la journée et permettent d’éclairer la nuit ou de charger un téléphone portable. J’ai été très séduit par ces produits. D’ailleurs, ils sont très connus, et beaucoup de gens les réclament. Au Kenya, 88 % des gens n’ont pas accès à l’électricité et utilisent principalement la paraffine pour s’éclairer.
S’éclairer à moindre coût
Or, la paraffine coûte assez cher, jusqu’à 90 shillings par litre. Ces lampes solaires permettent aux familles, une fois l’équipement de base acheté, d’avoir accès à la lumière et aux télécommunications presque gratuitement, puisque le soleil ne coûte rien. En plus, ce sont des produits de très bonne qualité, fiables, qui durent longtemps, et qui ont un faible impact environnemental. C’est pour cela que j’ai proposé à Total de devenir revendeur indépendant. Il faut dire que j’ai une formation en marketing et que je suis très intéressé par la vente. J’ai donc acheté un premier stock à crédit, et c’est ainsi que j’ai démarré mon activité.

Les lampes solaires sont très bons produits, fiables, rentables et respectueux de l'environnement.
Aller au-devant des clients
Aujourd’hui, j’arpente les bidonvilles de Nairobi pour aller à la rencontre des clients. Je les informe sur les produits, mais je ne fais pas de maintenance à proprement parler. Plutôt du service après-vente : si un produit est défectueux ou endommagé, je le rapporte au fournisseur pour le faire réparer. Mon seul regret, c’est que, pour certains ménages, le prix de départ, 10 dollars – soit environ 840 shillings –, reste encore un peu élevé. Même si au final, sur le long terme, le solaire est beaucoup plus rentable qu’une lampe à pétrole. À l’avenir, j’aimerais pouvoir développer mon activité pour me rendre dans les villages isolés de l’est ou de l’ouest du Kenya, là où la population n’a quasiment accès à rien.